Le Grand Bassin, le Sonora et le Chihuahua sont parmi les principales zones arides de l’Amérique du Nord. Le désert d’Atacama, en Amérique du Sud, est l’endroit le plus sec du monde, avec des précipitations annuelles moyennes de 1,1 mm. La végétation des déserts d’Amérique, formée de cactus, d’agaves et d’arbustes épineux, de même que les petits animaux qui vivent dans ces décors hostiles, sont parfaitement adaptés à la rareté de l’eau.
La majorité des quelque 2 000 espèces de cactus est originaire des régions chaudes et arides d’Amérique. D’une multitude de formes (raquette, boule, cylindre, etc.), ces plantes succulentes à épines fleurissent souvent la nuit, car elles sont pollinisées par des animaux nocturnes comme les chauves-souris. Le saguaro est un cactus géant du désert de Sonora, situé dans le sud des États-Unis et dans le nord du Mexique. Il peut mesurer jusqu’à 15 m de haut et emmagasiner plusieurs centaines de litres d’eau dans son tronc et ses branches.
La veuve noire (Latrodectus hesperus) est une petite araignée extrêmement venimeuse qui vit dans les déserts et autres régions chaudes du monde. Bien qu’elle soit beaucoup plus grosse que le mâle, la femelle ne dépasse pas 3,5 cm de long. Carnivore, la veuve noire immobilise ses proies (surtout des insectes) avec son puissant venin, mais sa morsure est rarement mortelle pour l’humain. Après l’accouplement, il arrive que la femelle dévore le mâle, ce qui aurait inspiré son nom.
Surnommés serpents à sonnette, les crotales sont des serpents venimeux d’Amérique dont il existe une trentaine d’espèces. Le crotale diamantin de l’Ouest, qui vit principalement dans les régions arides du sud-ouest des États-Unis, est l’un des plus grands et des plus redoutables serpents venimeux d’Amérique. Pour intimider ses prédateurs, dont le serpent-roi, il agite les écailles de sa queue, produisant ainsi un son caractéristique. Aux États-Unis, les crotales sont responsables de la majorité des décès attribuables aux reptiles. Néanmoins, ils n’attaquent les humains que s’ils sont provoqués.
Devenu célèbre grâce à un dessin animé, le grand géocoucou est un oiseau coureur omnivore de la taille d’une petite poule. Il se déplace rapidement tête en avant, à plus de 30 km/h, semblant à peine effleurer le sol broussailleux des déserts américains. Dans la fraîcheur du petit matin, le géocoucou aime exposer son dos au soleil, ailes écartées, pour absorber la chaleur de ses rayons.
La chevêchette des saguaros est la plus petite chouette du monde. Sa taille ne dépasse guère 15 cm ! Active la nuit, elle cherche inlassablement les insectes dont elle se nourrit. Le jour venu, la chevêchette s’installe dans un trou creusé par un pic, dans un grand cactus saguaro du sud des États-Unis ou du nord du Mexique.
Champion de l’économie d’eau, le rat-kangourou vit dans les dunes sablonneuses du sud-ouest de l’Amérique du Nord. Ce petit mammifère nocturne, qui ne boit pas, s’alimente de graines sèches, de feuilles et de tiges, qui fournissent à elles seules toute l’eau dont il a besoin. Le rat-kangourou ne transpire pas et produit des crottes aussi dures que des petits cailloux, qu’il remâche afin d’en tirer toute l’humidité possible.
Le Sahara et le Namib sont parmi les principaux déserts africains. Le Sahara, dont la surface ne cesse de croître, est le plus grand désert chaud du monde : il s’étend sur une dizaine de pays, recouvrant une superficie grande comme 15 fois la France. Malgré leur extrême aridité, les déserts africains présentent une diversité végétale étonnante. Ainsi, le Karroo, une région désertique de l’Afrique du Sud, héberge près du tiers de toutes les espèces de plantes succulentes de la planète. Parmi les animaux qui peuplent les déserts africains figurent des renards des sables (fennecs), de nombreux lézards, des scorpions et bien sûr des dromadaires, domestiqués par les humains depuis plus de 4 000 ans.
Welwitschia mirabilis est une plante du désert côtier de Namibie. Difficile à classer, elle ne ressemble à aucune autre et serait en fait une relique de plantes aujourd’hui disparues. Welwitschia mirabilis peut vivre 2 000 ans et mesurer jusqu’à 4 m de diamètre ! Elle résiste très bien à la sécheresse grâce à ses grandes feuilles qui peuvent absorber l’eau de la rosée.
Des tapis de fleurs au cycle de vie très court se forment périodiquement dans le Namaqualand, en Afrique du Sud. Ces plantes, dont on connaît plus de 3 000 espèces, sont dites éphémérophytes. Elles apparaissent et meurent très rapidement, au bout de un à trois jours, ayant tout juste le temps de disperser leurs graines. Celles-ci entrent alors en dormance en attendant les prochaines pluies, parfois pendant des années, avant de germer à leur tour.
Le criquet pèlerin vit habituellement dans le sud du Sahara ainsi qu’au Moyen-Orient. Lorsque leur nombre augmente fortement, ces insectes normalement solitaires se regroupent en immenses essaims de plusieurs millions d’individus. Les nuages noirs de criquets parcourent des milliers de kilomètres et dévastent tout sur leur passage, consommant chaque jour des centaines de kilos de végétation.
Le fennec est le plus petit des renards. Ses longues et larges oreilles lui permettent d’évacuer l’excès de chaleur de son corps, ce qui constitue un système de climatisation original, en plus de lui permettre de capter le moindre bruit. Dans le Sahara, ce renard des sables sort de sa tanière la nuit, en quête de souris, d’oiseaux et d’insectes, qui constituent sa nourriture et lui fournissent aussi toute l’eau dont il a besoin.
Contrairement aux mammifères, les reptiles ne possèdent pas de système de contrôle maintenant la température de leur corps à un degré constant. Pour empêcher que la température de son corps ne s’élève trop, le lézard de Namibie adopte une drôle de posture : il soulève ses pattes, deux à la fois, pour éviter d’absorber la chaleur brûlante du sol. Il semble ainsi danser sur les dunes de sable.
Le fouette-queue est un lézard solitaire du Sahara. Il doit son nom à sa queue trapue et épineuse, qui lui sert de moyen de défense. Ce reptile passe ses journées dans son terrier, creusé sous une roche plate ou un tas de pierres. Très résistant à la soif et au manque de nourriture, il possède, sous la peau de son dos, une réserve de graisse qui lui permet de jeûner pendant près d’un an ! Le fouette-queue ne boit pas. Toute l’eau dont il a besoin provient des plantes qu’il mange.
Voir aussi :
Dans le Dictionnaire Visuel :
Dans les capsules encyclopédiques De Visu :
Dans le blogue ikonet :
Dans les jeux ikonet :