L’Arctique est la région située au nord du cercle polaire arctique. Elle englobe le nord de l’Amérique, le Groenland, le nord de l’Europe et de l’Asie ainsi que l’océan Arctique. Ce dernier est recouvert d’une banquise qui ne fond jamais complètement. Sur les terres arctiques, où la température dépasse rarement 10 °C, pousse une végétation basse, la toundra. Malgré des conditions de vie extrêmes, quelques peuples indigènes, comme les Inuits et les Lapons, s’y sont implantés. Seuls les animaux les mieux adaptés au froid, comme l’ours blanc, le renard arctique et le phoque annelé, vivent en permanence dans ces contrées hostiles. Le morse, le phoque du Groenland et de nombreuses espèces d’oiseaux migrent dès que le froid s’intensifie. L’Arctique et ses habitants sont sensibles au réchauffement climatique ainsi qu’à la pollution marine et atmosphérique qui, portée par les vents et les courants, s’accumule dans cette région.
Le saule arctique (Salix arctica) est l’un des plus petits arbres du monde et l’un des rares à supporter le climat glacial et sec du Grand Nord. Cet arbre nain ne dépasse pas les 20 cm de hauteur et ses branches rampent sur le sol. Ses racines, peu profondes, s’accommodent de la mince couche de sol souvent gelée de la toundra. Le saule arctique nourrit plusieurs animaux tels que le bœuf musqué, le lièvre arctique et le caribou.
La sterne arctique (Sterna paradisaea) détient le record de distance migratoire parcourue. Chaque année, cet oiseau infatigable parcourt une boucle d’environ 35 000 km qui le mène de l’Arctique à l’Antarctique. En volant d’une région polaire à l’autre, la sterne profite de la nourriture abondante (poissons, plancton, crustacés, etc.) et des longues heures d’ensoleillement dont bénéficie chacun des pôles tour à tour, selon la période de l’année.
En été, l’oie blanche (Chen caerulescens), ou oie des neiges, niche en grandes colonies dans la toundra arctique, se nourrissant d’herbes, de baies et de grains. L’automne venu, elle migre en immenses groupes vers le sud. Elle passe l’hiver dans les prairies et les champs du Mexique et du sud des États-Unis. Au printemps, l’oie blanche reprend son périple vers le Grand Nord canadien.
La baleine boréale (Balaena mysticetus), ou baleine du Groenland, mesure près de 20 m de long et peut vivre plus de 100 ans ! Comme les autres baleines à fanons, elle possède dans son immense gueule de longues structures qui lui permettent de filtrer l’eau pour capturer du plancton. Parfaitement adaptée à la vie en milieu polaire, la baleine boréale n’a pas de nageoire dorsale et utilise son énorme tête pour briser la glace épaisse, afin de respirer. En 2007, la première aire de protection de la baleine boréale a été créée au Canada.
Les bélugas (Delphinapterus leucas) se déplacent en groupes de centaines d’individus, principalement dans les eaux froides et peu profondes de l’océan Arctique et de l’Atlantique Nord. Ces petites baleines blanches, qui mesurent 4 m de long en moyenne, communiquent en utilisant une gamme impressionnante de sons, ce qui leur vaut le surnom de canaris des mers.
Les morses (Odobenus rosmarus) partagent leur temps entre la terre et la mer. Ils se nourrissent de petits invertébrés au fond des eaux froides de l’océan Arctique, mais se réunissent également par milliers sur les plages pour se reposer et mettre bas. Les mâles pèsent plus d’une tonne et mesurent 3 m de long. Les défenses, qui mesurent jusqu’à 1 m de long, leur permettent de se hisser sur la glace, de briser celle-ci et de livrer des combats.
Le plus commun des phoques de l’Arctique, le phoque annelé (Pusa hispida), doit son nom aux taches en forme d’anneaux dessinées sur sa fourrure. Les adultes construisent des tanières dans la glace pour protéger les nouveau-nés du froid, de l’ours polaire et du renard arctique. Ces tanières ont un accès direct à la mer, où les phoques se nourrissent de poissons et de crustacés.
L’ours blanc (Ursus maritimus), aussi appelé ours polaire, est le plus grand et le plus puissant des prédateurs terrestres. Ce géant solitaire peut atteindre 3 m de long et peser près de 700 kg ! Comme plusieurs animaux de l’Arctique, il possède un pelage blanc qui lui permet de passer inaperçu dans les paysages enneigés. Il chasse les phoques, qu’il peut tuer d’un seul coup de patte. On estime qu’il reste de 20 000 à 25 000 ours blancs, vivant pour la plupart dans l’Arctique canadien.
Le renard arctique (Vulpes lagopus), qui mesure 85 cm de long (incluant la queue), possède un pelage dense qui change de couleur selon les saisons. L’hiver, sa fourrure blanche le rend invisible sur la neige. L’été, il se fond dans le paysage de toundra avec son dos brun. Grâce à son épais pelage, à son museau court et à ses petites oreilles qui limitent les pertes de chaleur, le renard arctique supporte des températures de –70 °C. Ce carnivore se nourrit de petits mammifères, d’oiseaux et de carcasses.
Le lièvre arctique (Lepus arcticus) vit au Groenland et dans le Grand Nord de l’Amérique. Il creuse son abri dans la neige pour dormir et se protéger du vent et du froid vif de l’hiver. Ses pattes postérieures sont dotées d’une épaisse fourrure qui lui permet de conserver sa chaleur. Dès qu’il sent approcher un loup ou un renard, ce petit mammifère se dresse sur ses pattes et détale en bondissant à une vitesse qui peut atteindre 50 km/h !
Dans la toundra arctique, les bœufs musqués (Ovibos moschatus) se serrent les uns contre les autres pour garder leur chaleur. Ces mammifères herbivores de 1,3 m de hauteur possèdent un lourd manteau de fourrure qui leur permet de braver des températures de –70 °C. Lorsqu’ils sont attaqués par des ours ou des loups, les bœufs adultes, mâles et femelles, forment un cercle et placent leurs petits au centre pour les protéger.
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