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Bandeau les récifes coralliens

Les récifs coralliens : un monde arc-en-ciel

Le corail, dont il existe près de 1 000 espèces, est constitué de colonies de polypes. Ces minuscules animaux mous sont apparentés aux anémones de mer. Les polypes sécrètent du calcaire, une substance dure qui forme une véritable armure de protection. Lorsqu’un polype meurt, cet exosquelette de calcaire demeure intact. Ainsi, les grands récifs du monde sont principalement constitués de milliers de générations de polypes morts empilés les uns sur les autres. La Grande Barrière de corail d’Australie, qui couvre une superficie de quelque 344 000 km2, est la plus grosse construction édifiée par des êtres vivants ! Les récifs coralliens se développent surtout dans les eaux tropicales peu profondes. Ils attirent une multitude d’animaux qui y trouvent nourriture et abri. On pense que près du quart de toutes les espèces de poissons habitent dans ces milieux fragiles, menacés par la pollution, le réchauffement climatique et la surpêche.

Répartition géographique des principaux récifs coralliens

Corail et algues, une association vitale

Chaque polype d’une colonie corallienne mesure quelques millimètres et possède une bouche centrale entourée de tentacules venimeux. Ceux-ci permettent au polype de se nourrir de minuscules proies. Le corail dur, constructeur de récifs, vit en association avec une algue, appelée zooxanthelle, qui le confine aux mers chaudes, transparentes et peu profondes. Les algues fournissent l’oxygène et les nutriments nécessaires à la croissance des coraux. En retour, les algues utilisent les coraux comme support et leurs déchets comme engrais pour croître. Les récifs coralliens sont parmi les écosystèmes les plus riches en termes de biodiversité. On estime qu’entre 1 et 9 millions d’espèces y vivent ! Le corail mou, qui ne forme pas de récifs, est moins abondant. Il est dépourvu d’algues et peut se développer dans des eaux froides ou plus profondes.


Corail

La faune des récifs corralliens

La couronne d’épines

La couronne d’épines (Acanthaster planci) est une espèce d’étoile de mer qui envahit les récifs coralliens des océans Indien et Pacifique. Ces animaux munis de longs piquants venimeux peuvent mesurer 40 cm de diamètre. Ils détruisent le corail pour se nourrir des polypes mous cachés à l’intérieur. Ces étoiles de mer provoquent parfois la destruction de grandes portions de récifs coralliens.

La couronne d’épines

Le poisson chirurgien

On compte près de 80 espèces de poissons chirurgiens (famille des Acanthuridae). Lorsqu’ils se sentent menacés, ces poissons tropicaux changent de couleur et dressent des épines spéciales sur leur queue. Ces épines sont aussi coupantes que des scalpels et sont enduites d’un mucus toxique. Les poissons chirurgiens jouent un rôle important dans l’écosystème d’un récif en mangeant l’excédent d’algues qui recouvre les coraux.

Le poisson chirurgien

Le poisson-clown et l’anémone de mer

Le coloré petit poisson-clown (Amphiprion percula) trouve refuge dans les tentacules venimeux des anémones de mer (ordre des Actiniaria), des animaux qui vivent souvent fixés aux récifs coralliens. Le corps du poisson-clown est enduit d’une couche visqueuse qui le protège du venin de l’anémone. Ainsi, les prédateurs du poisson-clown n’osent pas s’attaquer à lui dans son refuge. En contrepartie, le poisson-clown défend l’anémone contre les prédateurs qui s’en nourrissent.

Le poisson-clown et l’anémone de mer

Le labre nettoyeur

Le labre nettoyeur (Labroides dimidiatus) vit dans les océans Indien et Pacifique où il se nourrit des parasites encombrant la bouche, les nageoires, les écailles et les branchies des autres poissons des récifs. Les services de ce petit poisson d’une dizaine de centimètres sont si appréciés qu’on fait la file pour en bénéficier. Les labres peuvent ainsi servir plus de 2 000 « clients » par jour ! On appelle mutualisme cette relation qui profite aux deux parties.

Le labre nettoyeur

Le poisson-perroquet

Les poissons-perroquets (famille des Scaridae) sont des poissons tropicaux aux couleurs éclatantes qui mesurent une quarantaine de centimètres de long. Ils possèdent une imposante dentition qui forme une sorte de bec crochu, à l’origine de leur nom. Cette puissante dentition leur permet de moudre finement les algues et les coraux qu’ils mangent. Une fois le corail digéré, il est transformé en sable blanc. Ainsi, un seul poisson-perroquet excrète des dizaines de kilogrammes de sable blanc par année, ce qui contribue significativement à la formation des plages tropicales.

Le poisson-perroquet

Le diodon

Surnommé « poisson porc-épic », le diodon (Diodon holocanthus) remplit d’eau son estomac lorsqu’il se sent menacé. Il se gonfle alors comme un ballon et ses piquants, habituellement aplatis contre son corps, se hérissent. Ce poisson carnivore, qui mesure de 50 à 60 cm de long en moyenne, fréquente les récifs coralliens et les eaux côtières peu profondes des océans Indien, Pacifique et Atlantique.

Le diodon

Le serpent marin

La famille des serpents marins (famille des Hydrophiidae) compte plus d’une soixantaine d’espèces, qui vivent dans les eaux côtières chaudes des océans Indien et Pacifique. Ces reptiles, dont la plupart mesurent entre 1 et 1,5 m de long, ont une queue comprimée comme une pagaie qui leur permet de nager aisément. Les serpents marins possèdent un venin extrêmement dangereux, beaucoup plus puissant que celui de n’importe quel serpent terrestre.

Le serpent marin

Le bénitier géant

Le bénitier géant (Tridacna gigas) vit dans les récifs coralliens des océans Indien et Pacifique. D’une largeur de plus de 1 m et d’un poids de quelque 200 kg, c’est le plus gros coquillage du monde. Ce mollusque gigantesque se nourrit d’algues microscopiques qu’il cultive lui-même à l’intérieur de sa coquille. Le bénitier géant peut vivre plus de 100 ans !

Le bénitier géant

L’éponge

Les éponges sont des animaux très simples et très anciens. Elles figurent parmi les premiers animaux qui ont évolué sur Terre, il y a des centaines de millions d’années. Il en existe quelque 9 000 espèces de tailles et de formes différentes qui vivent fixées sur des supports variés, par exemple sur des rochers ou des récifs coralliens. Grâce aux multiples pores qui recouvrent leur corps, ces animaux immobiles absorbent une grande quantité d’eau, qui leur fournit directement l’oxygène et les aliments dont ils ont besoin.

L’éponge

Le blanchiment des récifs

Un des signes de détérioration des récifs est le blanchiment. Celui-ci serait provoqué par le réchauffement planétaire et la pollution marine qui entraînent l’acidification de l’eau et la disparition des zooxanthelles, ces minuscules algues qui vivent en association avec les coraux. Ne pouvant vivre sans ces algues, les coraux deviennent blancs puis meurent. On estime que près de 60 % des récifs coralliens du monde sont en danger en raison des activités humaines (pollution, réchauffement planétaire, techniques de pêche nuisibles, etc.).


Voir aussi :

Dans le dictionnaire visuel :

Dans les capsules encyclopédiques De Visu :

Dans le blogue ikonet :

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