Les troubles du sommeil sont fréquents et affectent toutes les catégories d’âge. Ils peuvent prendre plusieurs formes : insomnie, excès de sommeil, narcolepsie, somnambulisme, grincement des dents, miction involontaire (énurésie), terreurs nocturnes, etc. Ces troubles ont généralement des répercussions importantes sur la vie scolaire, professionnelle, familiale ou affective et peuvent causer de la somnolence au cours de la journée, à l’origine d’accidents. Les troubles du sommeil traduisent souvent une perturbation physique ou psychologique (stress, anxiété, maladie mentale). Ils peuvent aussi être liés à un environnement inadéquat au sommeil (température, bruit, etc.) ou à une hygiène de vie défavorable : heures de sommeil irrégulières, consommation d’excitants en soirée.
L’insomnie est la difficulté à s’endormir et à atteindre une quantité et une qualité de sommeil satisfaisantes. Elle peut être causée par une perturbation du rythme biologique (décalage horaire, travail de nuit) ou par une mauvaise hygiène de vie (consommation d’excitants, activités intenses le soir). Elle peut aussi être secondaire à un trouble psychologique comme le stress, l’anxiété, la dépression ou la psychose. Enfin, l’insomnie est parfois la conséquence d’un trouble physique provoquant de la douleur, de la fièvre, des mouvements involontaires ou encore des difficultés respiratoires (apnée du sommeil). Le manque de sommeil peut entraîner de la fatigue, des troubles affectifs tels que la dépression, un dérèglement des sécrétions hormonales, des difficultés de concentration et des troubles de la mémoire. Chez les enfants qui souffrent d’insomnie de façon prolongée, elle peut entraîner un retard de langage et un retard du développement psychomoteur.
Couchez-vous et levez-vous à des heures régulières. Si vous ne parvenez pas à vous endormir au bout de 30 minutes, levez-vous et pratiquez une activité calme comme la lecture.
Votre chambre doit être un endroit propice au sommeil. Elle devrait être en ordre, assez fraîche (autour de 18 °C), isolée du bruit et de la lumière et dépourvue d’appareils électroniques comme un téléviseur ou un ordinateur. Votre matelas devrait être ferme et vos vêtements de nuit confortables. Les huiles essentielles comme la lavande favorisent le sommeil.
Adoptez un rituel de préparation au sommeil en pratiquant des activités relaxantes comme écouter de la musique, lire ou prendre un bain. Faites le vide dans votre tête.
En soirée, votre repas devrait contenir moins de protéines et de glucides simples (aliments sucrés) et plus de glucides complexes (céréales, pain, pâtes, riz, maïs, légumineuses, pommes de terre). En équilibrant le taux de sucre dans le sang, ces derniers favorisent le sommeil. Évitez, le soir, de consommer des excitants comme le chocolat, le thé, le café, la nicotine et les colas. Buvez plutôt un lait au miel ou une tisane à la camomille, à la mélisse ou à la valériane.
La pratique régulière d’un exercice physique est favorable au sommeil en raison de son effet relaxant sur votre organisme. L’exercice physique doit cependant être pratiqué au plus tard trois heures avant le coucher pour éviter toute agitation excessive.
Une personne souffrant de somnambulisme déambule inconsciemment durant la nuit, sans en garder le moindre souvenir. Ce trouble du sommeil touche principalement les enfants et disparaît généralement à l’adolescence. D’origine neurologique, il survient au cours du sommeil profond et ne dure pas plus de 30 minutes. Le somnambulisme peut avoir plusieurs causes : prédisposition génétique, stress, manque de sommeil, migraine, maladies (syndrome de Gilles de la Tourette, épilepsie), consommation d’alcool, de drogues ou de médicaments psychotropes (chez les adultes), etc. En cas de nécessité, le somnambulisme se traite par la prise de benzodiazépines ou par l’hypnose.
Les yeux ouverts et le regard inexpressif, le somnambule peut être assis sur son lit ou déambuler, parler et avoir des gestes plus ou moins adroits. Il a tendance à s’irriter facilement et peut avoir des comportements violents. Ses déplacements peuvent le mettre en danger. Il convient de l’emmener calmement se recoucher, sans lui parler, et d’assurer sa sécurité s’il est agité (bloquer l’accès aux escaliers, retirer tout objet dangereux, etc.).
Les terreurs nocturnes, un trouble du sommeil proche du somnambulisme, peuvent toucher les enfants jusqu’à l’adolescence. Elles se manifestent généralement en début de nuit par des crises d’une vingtaine de minutes au maximum. L’enfant endormi semble éveillé et en état de panique. Il est rouge, transpire, son rythme cardiaque et sa respiration s’accélèrent, il pousse des cris, pleure et se débat. L’enfant ne reconnaît pas ses parents et ne réagit pas aux tentatives d’apaisement. Il se rendort spontanément et ne conserve aucun souvenir de cet épisode. Les terreurs nocturnes ne sont pas pathologiques. Leur fréquence peut augmenter avec le manque de sommeil ou un stress (déménagement, divorce, etc.). En cas de crise, il est conseillé de ne pas réveiller l’enfant, de veiller à ce qu’il ne se blesse pas et de ne pas parler de l’événement le lendemain.
L’énurésie est caractérisée par des mictions involontaires pendant le sommeil. Elle affecte les jeunes enfants et se poursuit parfois jusqu’à l’adolescence. L’énurésie peut survenir après une période de propreté de plusieurs mois et avoir plusieurs causes : hérédité, immaturité de la vessie, troubles hormonaux, troubles affectifs, infection urinaire, diabète, constipation, etc. Pour y remédier, un médecin peut suggérer un traitement médicamenteux, des exercices de contrôle de la vessie, une thérapie comportementale par la motivation (récompenses) ou la mise en place d’un système d’alarme nocturne qui réveille l’enfant lorsqu’il urine.
La narcolepsie est une maladie caractérisée par des accès brusques de sommeil au cours de la journée et des chutes du tonus musculaire (cataplexie). Elle touche un peu plus souvent les hommes que les femmes et peut débuter à tout âge, à la suite d’un stress important. Les accès de sommeil durent en moyenne de quelques minutes à moins d’une heure et sont souvent accompagnés d’hallucinations à l’endormissement ou au réveil. Les accès de sommeil diurne ont lieu indépendamment des cataplexies.
La cataplexie est une perte brutale, plus ou moins complète, du tonus musculaire, sans perte de connaissance. Elle peut être localisée à un groupe de muscles (nuque, mains, etc.) ou affecter tout le corps. La personne, bien que consciente, s’effondre alors au sol. Les cataplexies sont généralement provoquées par une émotion intense.
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