Les habitants de l’Égypte ancienne considéraient le parfum comme un bien sacré. Ils faisaient brûler de l’encens matin, midi et soir, en offrande aux dieux. Le parfum jouait aussi un rôle crucial dans les cérémonies funéraires. Les Égyptiens emplissaient les cadavres de myrrhe et d’huiles parfumées pour éloigner les parasites et conserver le corps et l’âme des morts. Mais ce n’est pas tout…
Les Égyptiens s’enduisaient régulièrement le corps de graisse animale parfumée. Ils utilisaient celle-ci comme instrument de coquetterie et protégeaient du même coup leur peau des chauds rayons du soleil ! La reine Cléopâtre, qui régna sur l’Égypte il y a un peu plus de 2000 ans, raffolait du parfum. On dit qu’elle faisait parfumer les voiles de ses bateaux et que son odeur envoûtante aurait séduit de nombreux hommes, dont le célèbre empereur romain Jules César. Lors des grandes occasions, les Égyptiens plaçaient des cônes de parfum sur leur tête. La chaleur du corps faisait alors fondre la graisse parfumée sur leur perruque et leur visage.
Les Égyptiens transmirent leur passion du parfum aux Romains. Ces derniers parfumaient chaque partie de leur corps et de leur toge d’une odeur différente et allaient même jusqu’à en avaler pour chasser la mauvaise haleine ! Lors de banquets, les Romains aspergeaient leurs invités allongés sur des couches parfumées. Le parfum était alors utilisé par toutes les classes de la société et était même vaporisé sur les murs des salles de bain...
Aujourd’hui, on n’a plus besoin de graisse ou de plantes odorantes pour créer un parfum. Les progrès de la chimie permettent aux parfumeurs de recréer de façon artificielle pratiquement toutes les odeurs. On peut même inventer de nouvelles fragrances !