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Les sports de glisse

Le bobsleigh

Le bobsleigh, de l’anglais « bob », se balancer, et « sleigh », traîneau, est un sport relativement récent même si les activités de glisse sur neige ou sur glace existent depuis fort longtemps dans les pays nordiques. À sa création, vers la fin du XIXe siècle, l’engin se compose de deux crestas – ancien traîneau de compétition – reliés par une planche. Le premier cresta, muni d’une roue de conduite, sert alors à diriger le véhicule. Le bobsleigh devient rapidement populaire et les premières compétitions sont organisées dans les rues de Saint-Moritz, en Suisse, en 1898 (la première piste spécialement dédiée au bobsleigh y sera construite en 1902).

La configuration des pistes évolue au fil des ans, et la simple ligne droite est abandonnée au profit de pistes sinueuses. Le bobsleigh, quant à lui, passe du bois au métal et à la fibre de verre, et devient un engin aérodynamique. Au début des années 1950, le lestage est introduit afin de diminuer l’avantage « naturel » des équipages lourds. La Fédération internationale de bobsleigh et de tobogganing (FIBT) est fondée à Paris en 1923, et le bobsleigh devient une discipline olympique l’année suivante à Chamonix, en France. Il faudra cependant attendre les Jeux de 2002 pour que le volet féminin de la compétition fasse son entrée aux olympiques.



Technique du bobsleigh à quatre


1. Départ
Après avoir pris position près de leur bobsleigh, les équipiers (pilote, intermédiaires et freineur) donnent l’élan initial.

2. Poussée
Ils poussent le bobsleigh en courant sur une distance moyenne de 50 m afin de lui donner la puissance nécessaire à la course.


3. Embarquement
Tout en courant et en poussant le bobsleigh, les équipiers y prennent place avant le premier virage. Le pilote monte le premier, suivi des intermédiaires puis du freineur. Chacun rétracte sa poignée de départ.

4. Position de descente
Les équipiers adoptent la position assise, la tête penchée vers l’avant (à l’exception du pilote) afin de réduire la résistance de l’air, et demeurent ainsi jusqu’à l’arrivée. Agrippés aux poignées de maintien, les équipiers sont immobiles dans les lignes droites et se déplacent de gauche à droite dans les virages afin d’accroître la vitesse. Celle-ci se situe généralement entre 120 et 135 km/h en cours de descente, avec des pointes qui peuvent atteindre 150 km/h. Pour arrêter l’engin, le freineur actionne un levier.


Le skeleton

Autre adaptation du cresta développée en Suisse, le skeleton est reconnu comme discipline olympique dès 1926 par le Comité international olympique, mais ce n’est qu’à partir des Jeux de Salt Lake City, en 2002, qu’il est inscrit de façon permanente au programme des Jeux. Contrairement au cresta, dont les compétitions se déroulent sur une piste qui lui est particulière, le skeleton est pratiqué sur les mêmes pistes que le bobsleigh et la luge, ce qui explique en partie la hausse de sa popularité à partir des années 1950. Le fait qu’il ne requiert que très peu d’équipement contribue également à son accessibilité.

Le traîneau d’acier, bien qu’il ait grandement évolué depuis le modèle original, demeure d’apparence minimaliste (d’où son nom de  « skeleton », ou « squelette » en français), et l’équipement de protection se résume à un casque, des chaussures à crampons et des protège-coudes obligatoires, en plus du rembourrage optionnel que les athlètes peuvent glisser dans leur combinaison de course. Heureusement, la conception du traîneau permet d’absorber la plupart des chocs…


Technique



1. Départ
Prenant appui sur la base de départ, le coureur, tenant les poignées du skeleton, se donne un élan maximal, courant sur la pointe des pieds, sur une distance de plus ou moins 50 m. Cette impulsion est cruciale, car elle détermine l’accélération de l’engin.

2. Embarquement
Afin de prendre place sur le skeleton, le coureur soulève ses jambes pendant une fraction de seconde et s’y laisse retomber. Ce mouvement doit être précis, sinon il y a risque de déséquilibre et de perte de contrôle du skeleton.



3. Position de descente
Le coureur se place de manière à pouvoir effectuer des manœuvres de contrôle durant la descente. Il glisse alors à une vitesse pouvant atteindre 135 km/h.

4. Contrôle du skeleton
Grâce à de très légers transferts de poids de gauche à droite, le coureur peut diriger le skeleton et accélérer la descente. Comme le traîneau ne comporte aucun équipement de freinage, il doit se servir de ses pieds pour freiner.



La luge

C’est au XIXe siècle qu’apparaît en Norvège la luge, un type de traîneau s’apparentant aux luges d’enfants d’aujourd’hui, qui fait rapidement des adeptes. En 1883, 21 concurrents provenant de 6 pays s’affrontent dans la première course officielle, qui se déroule entre les villages suisses de Davos et de Klosters. Le sport se joint à la Fédération internationale de bobsleigh et de tobogganing (FIBT) en 1935, les premiers championnats du monde se déroulant 20 ans plus tard, en 1955, à Oslo (Norvège). Sport olympique depuis les J.O. d’Innsbruck (Autriche) en 1964, la discipline est aujourd’hui ouverte aux hommes et aux femmes, les compétitions se déroulant en luge simple ou double, sur piste artificielle ou naturelle.

La Fédération internationale de luge de course (FIL), fondée en 1957, est l’autorité qui détermine les critères (poids, dimensions, matériaux, etc.) auxquels doivent répondre les pièces d’équipement des lugeurs. Cet équipement comprend un casque profilé, une combinaison (lestée si le lugeur est trop léger), des chaussures aérodynamiques à semelle lisse, des gants à crampons, et une luge dont le format varie selon le type de compétition.


Technique



1. Départ
C’est le moment critique où le lugeur exerce une réelle influence sur l’issue de l’épreuve. Assis dans sa luge, il se balance en se tenant à des poignées de départ situées de chaque côté de la piste.

2. Démarrage
Au moment opportun, il démarre puissamment.



3. Accélération
Dès qu’il laisse les poignées de départ et qu’il prend son élan, le lugeur maximise son accélération en s’aidant de gants munis de crampons. Il s’agrippe ensuite aux poignées jusqu’à la fin de la descente, qui se fait à une vitesse variant entre 120 et 145 km/h (sur piste artificielle).

4. Descente et direction
Le lugeur se couche sur le dos afin de réduire la résistance de l’air et d’être le plus rapide possible. Il se dirige et contrôle sa vitesse en transférant légèrement son poids au moyen d’un roulement de tête ou d’épaules, ou en exerçant une légère pression sur les lugerons (partie recourbée au bout des patins).




5. Freinage et arrêt
Après avoir traversé la ligne d’arrivée, le lugeur se redresse, met les pieds sur la glace et soulève l’avant de la luge. Ce mouvement occasionne une pression accrue de la partie arrière des patins sur la glace, ralentissant puis arrêtant la luge.